08) Un chauffeur à l'affut (Italie)

Plan sur une rue de Rome. La somptueuse voiture de Lucia di Padova arrive dans le champs, mais sa maîtresse ne s'y trouve pas, Julien de la Costa, son chauffeur, s'y trouve seul. Il gare la voiture devant un bâtiment décrépit. Une fois sa maneouvre terminée, la caméra fait un gros plan sur lui qui regarde discrètement à droite et à gauche avant de sortir de la voiture. Il rentre dans le bâtiment et la caméra en profite pour faire un plan sur l'enseigne : "Archivio di stato"

[jet de Perception 3 + Recherche 1
Seuil 8 (l'action n'est pas difficile, mais t'es vraiment une buse )]

Peut-être que quelques recherches sur les lois pouvaient régler la situation de madame, voila ce que pensait Julien de la costa. Dans le bâtiment, un silence rompu par quelques toussotements. Rapide gros plan sur les lunettes que le voiturier nettoyaient encore une fois, avant que ce dernier ne commence à sortir des livres, et entame ses recherches.

Cette affaire risquait d’être difficile à résoudre, et toutes les pistes exploitables devaient être prises en compte. La comtesse lui avait laissé quelques jours avant que le plan ne soit prêt, et il comptait bien les mettre à profit.

Le membre Julien de la costa a effectué l’action suivante : Lancer de dés

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Julien commence à feuilleter les archives, ouvrant recueil après recueil de vieux journaux poussiéreux reliés dans de larges volumes de cuir noir. Il retrouve des textes de loi scellant l'amitié des nations alliées à la fin de la grande guerre.

Puis, alors qu'il est absorbé dans sa lecture, Julien est interrompu. Gros plan sur le pommeau d'une canne qui tape sur le bureau auquel Julien est installé. Celui-ci lève les yeux et aperçoit un officier de l'armée debout à ses côtés.

- Vous cherchez quelque chose, Signor ?

Son expression montre clairement qu'il n'est pas là pour l'aider.

Julien était plongé dans ses lectures, lunettes sur le nez, s’aidant de son doigt pour ne pas perdre les lignes qui avaient du mal à rester droite avec sa mauvaise vue. Gros plan sur le visage de Julien, qui leva légèrement les yeux pour voir qui était son interlocuteur. Quand ce dernier remarqua qu’un homme gradé semblait intéressé par ses recherches, ce dernier se leva et salua son interlocuteur avec le respect qu'il méritait, c'est à dire le plus possible.

« - Monsieur, je m’instruis sur l’histoire juridique de notre pays et ses relations avec le monde extérieur. J’essai actuellement de retracer les différentes relations entre l’Italie et les autres pays. Rien de bien précis, juste de quoi pouvoir tenir une discution interessante sur le sujet. Mais je peu peut-être vous être utile, ce serait d'ailleurs un plaisir. Y a-t-il une recherche que je peu effectuer pour vous ? »

Julien ôta et nettoya ses lunettes, puis se lancea dans le rangement des documents qu'il avait sorti. Tranquillement, il fît un petit tas avec les différents papiers, plus par réflexe qu'autre chose d'ailleurs.

- Ah, un petit rigolo, à ce que je vois. Je suis de garde ici, Monsieur le rigolo, et vous ne me faites pas rire. Si vous n'avez pas de meilleures raisons, avec document à la clef, je vais vous demander de partir.

Il continue à taper le pommeau de sa canne sur la table d'un air menaçant.

Plan éloigné sur le chauffeur avec son tortionnaire. Julien Hocha la tête et se leva, s’aidant de sa canne comme à son habitude. Cet homme tombait vraiment mal, surtout à cause de son statut de militaire qui en disait long sur ce que pouvait risquer le majordome pour sa maîtresse.

« - J'aurais du me douter qu'une autorisation était necessaire, cela ne se reproduira plus. Si vous le permettez, j'aimerais vous poser une dernière question avant de ranger les affaires que je me suis permis de consulter et de prendre congé. Savez-vous par quel biais je peu obtenir une autorisation pour consulter ces archives?»

L'homme lui adresse un sourire narquois :

- Essayez la préfecture de police, mais je ne vous garantis rien.

Il claque des talons de manière militaire tandis que ses hommes ouvrent un passage vers la porte pour le majordome.

- Bonne soirée à vous, monsieur.

Alors que Julien se dirige vers l'auto de sa maîtresse, le col relevé et le chapeau rabaissé contre la pluie, il entend des pas résonner dans la ruelle derrière lui. Il n'a pas le temps de se demander si ça a un lien avec lui qu'une voix l'interpelle par derrière :

- Monsieur ?

Gros plan sur les mains du chauffeur de la Comtesse resserrant le pommeau plaqué-or de sa canne, dans un crissement que seuls les vieux gants peuvent faire avec autan de classe. Du sang froid était nécessaire mais malgré l’air absent collé au visage du majordome, une certaine tension était palpable.

La caméra s’éloigne lentement, et Julien se retourne vers son interlocuteur, avec un sourire de rigueur.

« - Si Signor? »

Derrière son chapeau, et la pluie, le chauffeur ne pouvait voir le visage ou même ce que portait la personne qui l’avait interpellé. Simplement, il espérait que cette personne ne lui veule aucun mal, car cela voudrait dire que sa maîtresse était aussi en danger.

La caméra révèle deux hommes vêtus de costumes simples, bon marché, certains diraient, avec imperméable et borsalino. Ils s'approchent du chauffeur les mains dans les poches. La pluie et leurs chapeaux bien rabaissés ne leur permet pas de bin discerner leurs traits, juste des mâchoires carrées et des joues mal rasées.

- Vous êtes les chauffeur de la comtesse Di Padova, j'me trompe ?

Julien leva légèrement la tête. Il n’était pas vraiment tranquille de voir ses deux hommes en face de lui. Leur tenue et le peu qu’il voyait du visage des hommes ne lui inspirait pas vraiment confiance. Rajustant ses lunettes, il sourit poliement, puis montra une certaine fiertée dans son regard quand ces hommes lui demandèrent si il était bien le chauffeur de la Comtesse :

« - Je ne pense pas vous connaître. Sans vouloir vous offenser, la convenance veux que vous vous présentiez en premier. »

La caméra fit un plan sur la canne, qui passa juste devant les jambes du chauffeur. Sans vraiment s’appuyer dessus, Julien pris une pose quelque peu princière, qui avait surtout l’avantage de mettre sa canne entre lui et ses interlocuteurs.

« - Que puis-je pour vous messieurs? »

Les hommes restent impassibles.

- Notre identité n'est pas importante. Contentez-vous de répondre à la question.

Au même moment, il met la main à son col et soulève un côté de son manteau pour révéler un insigne de la police fasciste.

- Etes-vous oui ou non le chauffeur de Mme Di Padova ?

Le chauffeur fît de gros yeux et pris un air étonné en voyant l’insigne de la police, puis repris un air calme et souriant jusqu’à ce que ces derniers aient finit de parler. Sa canne retrouva son emplacement initial. Finalement, Julien aurait préféré être en face de simples voyous plutôt que la police fasciste.

« - Oh, veuillez m’excuser, ma vue trouble m’avait fait vous prendre pour ce que vous n’êtes pas. En effet, je suis Julien de la costa, chauffeur de la Comtesse. Que puis-je faire pour vous venir en aide messieurs? »

Que pouvait bien chercher la police fasciste? étaient-ils déja au courant de l'affaire? Plan en rotation sur les trois hommes. La pluie et le ciel gris rendaient la scène encore plus inquiéante, mais jusque là, le chauffeur avait gardé son sang froid et son masque de politesse. Tout dépendait de ce que savait les fascistes de la caisse, au final, et du lien entre la comtesse et les professeurs.

L'homme referme son col et lance :

- Nous avons un message pour votre maîtresse. Qu'elle cesse de s'intéresser aux deux professeurs étrangers, Rowery et Jefferson. Si elle refuse, elle devra en subir les conséquences. C'est compris ?

L'autre homme a le poing serré dans sa poche, tenant visiblement un objet de type matraque dissimulé.

Julien sorti d’une de ses poches un petit carnet qu’il prit soin de couvrir tout en notant le message du policier en face de lui. Une fois que ce dernier eut finit de parler, le chauffeur de la comtesse rangea son stylo et le carnet qui allait avec, puis leva légèrement son chapeau comme pour confirmer les espérances de la personne en face de lui.

« - Je vais de ce pas déposer ce message pour la Comtesse. Dès qu’elle sera en sa demeure, elle suivra vos directives et stoppera tout contact avec les professeurs. Si je puis me permettre, ces gens sont-ils indésirables dans notre patrie ? »

Le chauffeur jeta en regard vers la poche de l’homme semblant dissimuler une matraque, et, calmement, repris le carnet dans sa main gauche.

« - Y a-t-il autre chose que Madame la Comtesse puisse faire pour vous messieurs ? »

Le majordome était prêt a noter la moindre information. Si il était possible que julien en sache plus sur la surveillance exercée par la police sur les professeurs, il ne sera pas rentré bredouille.

L'homme fronce les sourcils, jaugeant un instant le majordome pour savoir si celui-ci se moque de lui. Finalement, il décide que ça ne vaut pas le coup de s'emporter et fait :

- Le moins elle en fera le mieux ce sera. Faites lui savoir que si on la voit dans les mauvais endroits, elle s'attirera des ennuis.

L'homme se détourne et commence à s'éloigner. Son collègue reste immobile, attendant que Julien se détourne le premier.

Julien passa la main sur son menton alors que son interlocuteur s’éloignait déjà. Cette situation était des plus gênantes, et ce dernier devait agir rapidement mais, surtout, sans précipitation. Gros plan sur les yeux du chauffeur au moment où il remonte ses lunettes.

« - Je vous remercie pour votre compréhension. Néanmoins, ces professeurs ont un certain intérêt pour madame, du moins jusqu’à maintenant. Ne pourrions-nous pas espérer une collaboration? Moi ou ma dame sont actuellement les plus habilités a s’approcher de ce duo qui semble vous poser soucis. »

La canne de Julien claqua sur le sol, comme pour ponctuer la fin de sa phrase. Relevant son chapeau, il attendis une réaction de son interlocuteur.

La réaction ne se fait pas attendre. L'homme qui s'éloignait tourne la tête vers son collègue resté planté à côté de Julien. Celui-ci dégâine immédiatement une matraque pour l'abattre sur les côtes du chauffeur.

[Vous avez la même initiative, vous agissez en même temps
Ton seuil d'attaque : 16 (canne) 11 (bagarre)
Ton seuil de défense : 8 (esquive) 12 (parade)
Tu peux attaquer et défendre à chaque tour, tu peux aussi décrire des actions spéciales qui peuvent légèrement changer la donne (attaque ciblée, défense ou attaque totale, désarmement, etc.), décris juste ton action et j'ajusterai le seuil ]

En effet, apparemment toute discussion était impossible avec ces hommes. Mais le chauffeur ne pouvais pas se permettre d’attaquer, car cela le mettrais dans une posture bien plus mauvaise. Plan latéral, où l’on vois l’homme foncer sur le majordome, matraque a la main.

La vue du chauffeur était mauvaise, mais il avait heureusement hérité d’un art assez particulier. Faisant un léger pas de côté, le majordome releva sa main et changea la direction de sa canne afin de bloquer la matraque de son adversaire.

[Je me permet d’utiliser mon action d’attaque pour discuter plutôt qu’utiliser la violence. Si jamais ya soucis hésite pas a me le dire]

Une fois la parade effectuée, Julien recula légèrement et reposa sa canne au sol.

[Parade : 13/20
Convaincre les gens de ma bonne volonté (si possible) : 3/20 ]


« - Messieurs, je ne souhaite pas me battre contre mon camp. Si vous ne souhaitez pas que madame interfère avec ces professeurs, je lui donnerais le Message. Je pensais simplement vous aider, veuillez excusez mon manque de savoir-vivre. »

Julien rate la parade et reçoit le coup en plein dans les côtes. Il ploie le genou et plaide sa cause sans se relever, se tenant les flancs et ayant du mal à reprendre son souffle. Il a également perdu ses lunettes et ne voie plus grand chose.

L'agent dresse à nouveau sa matraque, mais son partenaire l'arrête.

- Stop !

Puis il s'approche à pas lents et sonores.

- Je crois qu'il a compris le message. Nous ne sommes pas intéressés par l'aide de ta maîtresse. Va donc lui dire ce qui t'es arrivé.

Et cette fois, les deux agents s'éloignent ensemble, laissant Julien seul sous la pluie.

[tu as perdu 8 points d'Encaissement (sur tes 24, tu n'en a pas que 9, je te rassure, il faudra d'ailleurs que tu mettes à jour ta fiche de personnage : Santé et Encaissement, c'est Physique x3)]

La caméra cadre sur le visage tendu par la douleur de Julien, cherchant désespérément ses lunettes sur le sol trempé, les battements de son coeur prenant le pas sur la musique alors que ses agresseurs s'éloignent, victorieux.