01) Musée du Capitole (Italie)

Plan de la place qui fait face à l'élégant musée, et notamment du chauffeur qui attend patiemment auprès d'un véhicule de luxe, le nez plongé dans un journal. A l'intérieur, on retrouve Lucia di Padova scrutant le bâtiment. Soudain, elle aperçoit des mouvements le long de l'allée latérale du musée. La voiture des deux archéologues américains est avancée et un militaire en ouvre la porte.

Brooke et Andrew sont toujours sciés face au commissaire alors que ce dernier leur indique la porte de son bureau, visiblement assuré qu'ils vont la prendre, et vite.

Brooke était abasourdie par les propos du commissaire. Elle le fixait avec de grands yeux, en silence.

*Comment ose-t-il... Mais pour qui il se prend ?* pensa-t-elle

L'archélogue jeta un regard à son collegue, et décida de ne pas se laisser mener par le bout du nez par cet homme. Il était ,certes, impressionnant, mais quand on touchait à son travail Brooke disait ce qu'elle avait à dire. Elle ravala sa colère, et essaya de le faire savoir en douceur, mais sa gorge ne put sortir qu'un ton sec quand elle s'adressa à l'homme. Elle le regarda dans les yeux avec un regard noir et rétorqua :

"Veuillez me pardonner Monsieur le Commissaire, mais vous n'avez pas le droit d'empecher ces recherches d'avoir lieues ! De plus, votre comportement est incorrect, vous nous arrachez à notre travail pour que nous venions vous voir. Vous nous posez des questions sur Monsieur Ford, sans nous dire pourquoi, et enfin vous nous annoncez que nos recherches vont être suspendues ! C'est tout simplement hors de question, mon collegue et moi devons continuer notre travail. Excusez-moi mais nous n'allons tout de même pas rester en Italie les bras croisés alors que la châsse attend ici sagement que nous la décryptions !"

Brooke s'arrêta et il y eût un moment de silence, elle fixait le commissaire, les dents serrées en attendant une réaction et si possible une aide d'Andrew. Lorsqu'elle avait deversé tout son flot de paroles la jeune femme c'était levée de sa chaise. Elle choisit de se rasseoir, en fait elle craignait la réaction de son interlocuteur, et il ne fallait pas contredire ce genre de personnes. Elle croisa les bras l'air faussement détendu mais Brooke commençait déjà à trembler et à fuir du regard.

Toujours cachée dans sa voiture, Lucia observe les allées et venues des militaires avec intérêt. Reprenant ses jumelles, qu'elle avait reposées sur la banquette de l'Alfa Romeo, elle scrute à nouveau le bâtiment et les hommes qui se trouvent devant, espérant découvrir ce qui se trame ici.

Dans la ruelle, les militaires ne bougent pas, attendant toujours droits comme des piquets que les archéologues sortent du bâtiment.

Dans le bureau du commissaire, la tension est palpable. Lui fixe toujours les deux américains de son regard vide et cruel.

- Vous n'avez aucune autorité en la matière. Votre trouvaille est sur le territoire Italien elle appartient donc à son gouvernement et j'en suis le bras, j'ai donc tous les droits, y compris celui de vous mettre dehors si bon me semble. Maintenant sortez, j'ai à faire.

Deux militaires viennent se poster derrière les chaises des archéologues, visiblement il ne leur reste que peu de temps pour choisir entre une retraite digne ou une déconfiture douloureuse.

Andrew se leva, le visage rouge de colère. Il tapa du poing sur la table avec rage.

- C'est inadmissible! Cette châsse appartient au gouvernement Italien autant que la statue de la liberté!

Il jeta un coup d'œil aux deux soldats postés derrière eux.

- Et rappelez vos gorilles nous n'avons pas besoin d'eux pour quitter cet endroit!

Il aida Brooke à se lever et se dirigea vers la porte. Lui chuchotant au passage, beaucoup plus digne.

- Nous allons de ce pas à l'ambassade votre pays...

Les deux archéologues quittent la pièce accompagnés du rire moqueur du Commissaire Fellini que la colère d'Andrew semble amuser grandement. Les deux militaires leurs font escorte jusqu'à la sortie.

Depuis la rue, Lucia voit Andrew et Brooke rejoindre leur voiture, l'air outragé, et les deux soldats qui les flanquent lui indiquent qu'ils ont quitté les lieux plus tôt que prévu, et pas vraiment avec les honneurs. Ils ne se sont pas fait jeter dehors mais presque.

Brooke entra dans a voiture et se tourna vers Andrew :

"Il est hors de question que cet homme nous empeche de travailler ! J'ai horreur qu'on touche à mes travaux et nous n'allons pas nous laisser faire. D'ailleurs je vous remercie d'être intervenu cet homme est terrifiant..."

Elle baissa les yeux et eut un sourire géné, elle se pencha et demanda au chauffeur d'un ton plus calme :

"Bien, allons à l'ambassade s'il vous plait..."

Andrew avait aidé Brooke à monter et ôta son chapeau avant de pénétrer à sa suite. Il ferma la portière avant de répondre à sa collègue.

- Je vous en pris miss Jefferson.

Il fit tourner son chapeau dans ses mains, l'air nerveux.

- Tout ça sent mauvais... Le comportement du commissaire à la mention du sigle USSS à été très étrange. Il se passe quelque chose... Et que veut dire se sigle? United States quelque chose sûrement...

"Je n'en ai aucune idée, mais nous n'aurions pas du faire confiance à Ford..."

Brooke s'adossa au fauteuil de la voiture et poussa un long soupir, tout en ayant l'air pensif. Elle se frotta les yeux visiblement épuisée par cet incident. En fait, elle était plus tourmentée que fatiguée. Il y eut un moment de silence. Brooke n'avait même plus envie de lire ses livres d'archéologies :

*A quoi bon ? Les travaux sont stoppés, et on ne sait pas quand ils pourront recommencer...* pensa-t-elle

La jeune archéologue tourna la tête vers la vitre et observa pensivement le paysage qui défilait.

De l'intérieur de la voiture, Lucia observe toute la scène et voit les deux archéologues s'engouffrer dans leur propre véhicule. Sans plus attendre, elle baisse la vitre et hèle Andrea pour qu'il remonte dans l'Alfa Romeo.

Une fois qu'il a repris sa place de chauffeur, elle lui intime l'ordre de suivre la voiture de Jefferson et Roweri, tout en continuant à scruter le musée et les gardes. Tout en long du trajet, elle ne cesse de guetter à l'arrière de la voiture et sur les côtés, pour vérifier qu'elle n'est pas suivie. Mais elle fait également attention à tout véhicule qui pourrait avoir commencé la filature de la voiture des archéologues.

[Jet de perception + vigilance]

Le membre Lucia di Padova a effectué l’action suivante : Lancer de dés

1 fois
Résultats :
 

L'alfa romeo s'engage derrière la voiture des deux archéologues qui fond sur l'ambassade américaine, ses deux passagers bien décidés à faire valoir leurs droits. Lucia ne repère aucune surveillance, elle peut donc se dire que les archéologues en eux-mêmes ne sont pas si importants aux yeux des fascistes.

[Jet de Perception+ Vigilance pour Andrew et Brooke
Seuil Brooke : 14 ; Andrew : 8]

Jet de perception + vigilance

Le membre Brooke Jefferson a effectué l’action suivante : Lancer de dés

1 fois
Résultats :
 

Jet de perception + vigilance

Le membre Andrew Roweri a effectué l’action suivante : Lancer de dés

1 fois
Résultats :
 

Brooke aperçoit immédiatement l'alfa-romeo qui les suit, mais elle reconnaît également qu'il s'agit de la voiture de la comtesse qui les avait abordés dans l'hôtel.

Andrew, quant à lui, a aperçu une voiture venant d'une route perpendiculaire qui s'est engagée dans leur voie, et il est persuadé qu'il s'agit d'une voiture de la police fasciste.

Brooke, elle, a repéré une autre voiture située derrière celle de Lucia qui les a habilement pris en chasse depuis leur sortie du musée. Une voiture passe-partout noir avec deux types patibulaires en imperméables sombres dedans, elle se doute qui sont leurs employeurs...

Tout en continuant de scruter les alentours, Lucia poursuit sa filature des archéologues. Enfin, plutôt, elle laisse Andrea les filer, tandis qu'elle réfléchit et élabore des théories sur ce qui s'est passé. Elle en profite également pour réfléchir à sa mission : elle ne connaît pas l'identité de son employeur, mais vu l'accueil qui semble avoir été réservé aux deux professeurs, elle se doute que son commanditaire y connaît plus de choses qu'elle quant aux dissenssions politiques que suscite la châsse.

Toujours est-il qu'elle a hâte que les archéologues arrivent à destination : peut-être que cette fois, ils se montreront plus coopératifs.

Brooke fut alertée par cette situation louche. Elle se dressa sur son siège et tout en fixant la voiture des yeux elle tira Andrew par la manche et murmura :

"Andrew, regardez cette voiture qui nous suit... c'est celle de Mlle Di Padova. Mais que fait-elle ? Et observez la voiture encore derrière avec les deux hommes..."

Brooke laissa Andrew comprendre ce qu'il se passait. Elle le fixait avec un regard inquiet. Elle fronça les sourcils et dit l'air extremement tendu :

"Je n'aime pas ça du tout. Je crois que le gouvernement Italien veut mettre le nez dans nos affaires, et ont de mauvaises intentions..."

La jeune archéologue n'attendit pas de conseil de son collegue, et préféra n'en faire qu'a sa tête.

Elle se pencha vers le chauffeur :

"Tournez à gauche immédiatement et semez-les !"

- Pardon miss Jefferson?

Andrew était tellement préoccupé par la voiture qu'il croyait être une voiture appartenant à la police qu'il n'avait pas fait attention à ce que disais sa collègue.

- Il semblerait qu'on nous suive, regarder ce véhicule, dit-il en montrant la voiture en question. Mais que disiez vous ma chère?

Le chauffeur appuie soudain sur l'accélérateur, vue extérieure de la voiture qui bondit d'un coup en avant puis ralenti aussi sec. Retour à l'intérieur de la voiture où le chauffeur a relevé le pieds à la remarque d'Andrew avant de lancer dans un anglais fortement teinté d'italien :

- Ma, yé lé séme ou qué, patrons ?

Dans l'alfa-romeo, le chauffeur de Lucia lui dit :

- Je crois qu'ils nous ont repérés, Madame. Que dois-je faire s'ils essaient de nous semer ? J'entame la poursuite ?

La réponse de Lucia ne se fait pas attendre :

- Pour l'instant, tu les suis ! Essaie de garder tes distances quand même.

Elle se redresse sur sa banquette et scrute de nouveau la rue, de tous les côtés, tout en murmurant pour elle-même :

- Je ne comprends pas... Ils essaient d'échapper à ma vigilance... Ces imbéciles de professeurs n'ont même pas compris que j'agissais pour leur bien !

Finalement, le chauffeur se remit en route à allure normale, mécontent des avis contradictoires de ses employeurs. Plan extérieur de la voiture toujours suivie par les deux autres qui arrive enfin à l'ambassade des Etats-Unis.

La voiture de la police fasciste poursuit sa route après que les deux archéologues se soient garés et disparait au coin de la rue.

La voiture de Lucia s'arrête à quelques dizaines de mètres de là, et la comtesse en descend, toujours aussi majestueuse. D'un air digne, un léger sourire aux lèvres, elle s'approche des deux archéologues et leur murmure :

- Alors, peut-être vous serai-je utile, à présent ?

Tout en leur parlant, elle jette un coup d'oeil autour d'elle, histoire de vérifier qu'on ne les écoute pas.

Gros plan sur le visage victorieux de la comtesse suivi d'un fondu au noir.