11) Musée du Capitole de Rome (Italie)

Plan large sur l'architecture élégante du musée du Capitole à Rome devant lequel passent des touristes en extases ainsi que des militaires tirés à quatre épingles marchant au pas, la tête haute, sous les couleurs de l'Italie fasciste.

Plan resserré sur une voiture qui passe devant l'entrée puis poursuit son chemin, disparaissant dans l'ombre du bâtiment. La caméra la suit jusqu'à une seconde entrée gardée par deux militaires armés de fusils mitrailleurs beretta et d'une mine patibulaire au possible. La voiture s'immobilise et l'un des militaires vient ouvrir la porte pour laisser sortir les chercheurs Américains et se met au garde à vous.

La voiture de James Ford ne reçoit pas un tel accueil, et ce sont trois autres militaires qui lui souhaitent la bienvenue arme dressée. Ils sont accompagnés par un homme dont le visage dépasse du champ. Il porte un costume à rayure et nage dans un épais nuage de fumée qui s'échappe à grande bouffées du haut de l'écran. Sa main droite, dans laquelle une pipe semble avoir été greffée, entre et sort du champ en rythme avec la fumée.

L'un des militaires lève une main en signe d'opposition et crie en italien à l'intention de l'Américain :

- Alt !

Se fut Brooke qui sortit la première de la voiture, préssée d'emmener Andrew voir la châsse. De plus, ils étaient en retard car Brooke avait été retenu par Lucia. Elle avait remis ses petites lunettes rondes sur son nez pour lire pendant le trajet. Pas question de chômer ! Les livres se trouvaient dans son gros sac qu'elle tenait sous son bras bien serré contre elle. L'archéologue jeta un bref coup d'oeil au militaire qui lui ouvrait la porte, mais baissa aussitôt les yeux et dit timidement :

"Je vous remercie..."

Elle reporta son attention sur Andrew qui la suivait. La jeune femme lui dit alors :

"Comme vous pouvez le voir, nous avons pris toutes les mesures nécéssaires..."

Elle laissa sa phrase en suspens et désigna d'un petit mouvement de tête le groupe de militaires armés. Brooke sourit un instant et se dirigea rapidement vers le bâtiment. Ils entrèrent dans un petit couloir étroit, montèrent plusieurs escaliers et arrivèrent dans le couloir où se trouvait la salle de la Châsse. Deux autres militaires gardaient une porte, tous les deux un fusil dans les mains et un air pas très accueillant. Ils aperçurent Brooke et Andrew, les saluèrent et laissèrent passer les archéologues. Brooke fouilla son sac, ouvrit un gros livre abîmé et en sortit une petite pochette de tissu. Elle ouvrit celle-ci et en tira une petite clé. L'archéologue la fit tourner dans la serrure et laissa passer Andrew devant elle. La température de la salle était spécialement adaptée pour la conservation de la Châsse.

"Nous n'avons pas encore eu le temps d'étudier la châsse attentivement. Il faudrait donc examiner les dessins et hieroglyphes qui l'orne. Malheureusement ils sont en très mauvais état et sont presque illisibles, mais ils peuvent sûrement nous renseigner sur le pharaon ou nous permettre de trouver un moyen d'ouvrir le reliquaire. Et à vrai dire je meurs d'envie de voir ce que cela contient ! Vous êtes d'accord pour commencer par cela ?"

Brooke semblait nerveuse, quand elle travaillait sur ses découvertes l'archéologue était toujours très excitée et impatiente contrairement aux habitudes.

- Oui je sais miss Jefferson, répondit Andrew à chaque commentaire de Brooke, j'étais avec vous.

Andrew jeta néanmoins des coups d'oeils inquièt à chacun des soldats en factions au musée. Ils travaillaient pour le gouvernement italien, mais n'était-ce pas ce même gouvernement qui semblait s'y interresser? Andrew s'approcha pour examiner, une nouvelle fois la châsse. Il avait tout son temps cette fois.

- Voyons voir...

(Jet d'Archéologie (égypte antique), compétence à 5.)

Le membre Andrew Roweri a effectué l’action suivante : Lancer de dés

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[Le déchiffrage et l'analyse de la châsse et de ses mystères sera un jet étendu, il vous faudra cumuler un certain nombre de succès pour les percer. Cumul : 1]

Andrew s'est tout juste posé devant la châsse et a à peine commencé à prendre des notes lorsqu'un soldat entre dans la pièce, et lance une tirade en Italien qu'un interprète présent dans la salle retranscrit aux deux docteurs :

- Un inspecteur de la police souhaite vous parler. Il vous attend dans son bureau immédiatement. Cet homme va vous y mener.

Brooke devint soudain inquiète, elle se crispa et elle commença à fuir du regard. Elle essaya de raisonner : Peut-être qu'il voulait leur parler de la châsse, d'un moyen de la protéger. Elle décida donc d'attendre avant de paniquer. L'archéologue regarda du coin de l'oeil son collegue et répondit aux deux hommes d'une petite voix :

"Allons-y..."

Brooke s'avança pour suivre le soldat.

(Andrew parle italien, ils sont pas obligés de le savoir mais Andrew comprendra même si ils parlent entre eux. ^^)

Concentré sur son travail, Andrew émit un grognement peu amène et se retourna vivement quand ont vint les déranger. Puis son expression changea du tout au tout pour se muer en une mine inquiète. Mais que ce passait il? Il prit un mouchoir dans sa poche et essuya la sueur de son front.

- Bien... Après vous messieurs...

Cette demoiselle qu'ils avaient rencontrés dans le hall de l'hôtel avait elle raison? Andrew priait pour que ce ne soit pas le cas. Il se leva à conte coeur et suivit Brooke et les deux italiens.

Les militaires accompagnent les deux américains jusqu'à la porte d'un bureau qui n'identifie nulle part son occupant. L'un deux ouvre la porte et leur fait signe d'entrer et de s'asseoir dans les deux chaises placées devant le bureau.

La pièce est épurée, un bureau, des étagères vides, mis à part quelques dossiers, une fenêtre donnant sur les jardins du capitole, trois chaises et un téléphone au bout duquel se trouve un homme dans un costume cintré à rayures fumant la pipe. La caméra ne révèle pas son visage qui est hors du champ. Il s'adresse à son interlocuteur en italien sur un ton hautain, et semble ne pas penser que ses invités puissent comprendre ses propos. Pour Brooke, il a raison, mais pour Andrew, il a tort. La camera se tourne vers le visage de ce dernier qui ne rate pas une syllabe du discours de cet homme inquiétant.

[Andrew, pour lire ce que raconte le gars, va voir le topic de l'hôtel convivium, tu auras la conversation en directe, bien que ton personnage n'entende pas les réponses, bien entendu]

"Brooke malgré l'invitation à s'asseoir resta debout auprès de son collegue. Elle semblait tendue, en effet elle tripotait ses lunettes qu'elle avait enlevé quelques minutes auparavant et elle jetait des coups d'oeil furtifs un peu partout dans la pièce. L'archéologue était sur ses gardes. Quand elle vit l'homme au téléphone elle l'observa longuement et conclut qu'il ne lui plairait pas. Cette assurance qu'avait certaines personnes dont Ford lui déplaisait et la mettait mal à l'aise. Brooke essaya donc de rencontrer le regard d'Andrew pour se rassurer. En fait, elle craignait ce que l'homme allait leur dire, il en voulait peut-être à sa découverte et Brooke n'aimait pas que n'importe qui se mêle de ses projets. Alors elle se pencha légèrement vers Andrew et lui murmura :

"Que dit-il, Andrew ?"

- Chut... J'essaye d'écouter...

S'empressa de chuchoter l'australien à sa collègue, juste avant d'inviter celle-ci poliment à s'asseoir et de s'asseoir lui même. Ce devait être miss di Padova, l'italien l'avait nommé comtesse et elle devait vouloir leur parler. Avait-elle vue quelque chose d'important? Pourquoi appelé directement ici? Andrew était dans un stress épouvantable, il avait une volonté de fer quand il était en face de chose qu'il comprenait mais là il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se passait. Il chuchota à l'oreille de Brooke:

- On dirait que la comtesse di Padova veut nous parler. Laissez moi répondre...

L'homme dont le visage n'est toujours pas révélé à l'écran poursuit sa conversation, ne se rendant visiblement pas compte de ce que savent les deux archéologues :

- J'ai bien peur que vous n'ayez que peu de pouvoir ici, Madame, car ce n'est pas aux autorités du musée que vous avez à faire... Cette conversation est terminée. A votre place je rentrerai vite chez moi, il risque d'y avoir des visiteurs sous peu, et si la porte ne leur est pas ouverte, ils trouveront un moyen de rentrer. Bonne journée, Madame la Comtesse.

Il repose le combiné puis la caméra monte jusqu'à son visage, révélant un visage assez peu à son avantage, un grand front presque disproportionné, de grandes oreilles, mais l'effet est moin d'en être comique, car son regard vide de tout sentiment laisse imaginer un personnage d'une cruauté sans limite.



Il s'adresse à ses visiteurs en anglais :

- Dr. Roweri, Dr. Jefferson, je suis le Commissaire Minelli. J'ai quelques questions à vous poser quand à l'identité de l'individu qui vous suivait et qui dit vous connaître. Un Américian. Vous voyez de qui je parle ?

Pendant qu'il leur parle, il gribouille quelques mots sur un papier et les passe à un des militaires en lui ordonnant en italien qu'ils soient exécutés immédiatement.

Brooke s'assit et obéit. Elle se tut pour laisser Andrew parler. Lorqu'elle entendit le commissaire parler de Ford, l'archéologue se sentit mal. Elle se douta qu'il y avait un problème et commença à imaginer toutes sortes de choses. Ford n'était peut-etre pas celui qu'elle pensait, peut-être qu'il s'intéressait à sa découverte ! Brooke restait silencieuse, les dents serrées et le regard fuyant. Elle essuya ses mains moites sur sa jupe noire et resta pensive tandis que son collegue s'expliquait avec le commissaire. La jeune femme s'en voulait déjà d'avoir fait confiance à Ford et jura qu'elle n'adresserait plus la parole qu'a ses amis et collegues. Brooke jeta un regard en coin à Andrew et pensa soudain qu'elle n'aurait jamais dû parler à la comtesse qui était elle aussi un danger pour la châsse. L'archéologue s'en voulait énormément, elle revint alors à la discussion, déglutit avec difficulté et regarda Minelli avec indifférence.[/img]

Que dire? D'un côté nier tout contact avec l'américain pourrait les sauver d'un possible danger, de l'autre ça aurait pour effet quasi certain de réduire l'espérance de vie de Ford. Les mots qu'avait prononcer Minelli avant de raccrocher avait angoisser Roweri plus que tout le reste, cet homme semblait capable d'aller loin, par pure sécurité.

- Oui nous voyons de qui vous parlez commissaire. Cet homme, monsieur Ford, doit assurer notre sécurité et celle de la châsse, il n'y a pas à vous inquiétez, s'il n'était pas avec nous c'est qu'il a des automatismes et qu'il préfère surveiller de loin, mais apparemment la châsse semble en sécurité dans le musée, si lui même n'as pas put pénétrer dans son enceinte.

Andrew n'avait mentit qu'à moitié, il n'aimait pas ça mais pensait ne pas avoir le choix, cet homme semblait dangereux.

L'expression de professionalisme froid du policier ne bouge pas alors qu'il prend quelque note avant de répondre à Andrew :

- Et d'où tient-il son autorité dans cette affaire ? Qui l'a engagé ?

Brooke s'eclairci la voix et dit d'une voix presque inaudible :

"Nous ne l'avons pas engagé, à vrai dire, c'est lui qui est venu à nous en nous expliquant qu'il devait nous protéger..."

Elle hésita un instant et demanda d'une voix mal assurée :

"Permettez-moi de vous demander en quoi Mr Ford vous intéresse ?"

Brooke donne un semblant de réponse au Commissaire, mais lorsqu'elle essaie de poser elle même une question, il l'interrompt d'un signe de la main avant même qu'elle n'ait finit de dire "permettez-moi".

- Je ne vous permet rien du tout, mademoiselle.

Il marque une courte pause avant de reprendre, et bien qu'il ait dit ceci toujours sur le même ton, chaque syllabe suinte la menace. Il avance son visage intimidant vers la caméra qui regarde depuis les yeux des deux archéologues.

- Cela vous arrive souvent de voir des héros qui viennent protéger les artefacts historiques pour la beauté du geste ? Et, chose encore plus surprenante, de les croire sur parole ? Allons, vous êtes des gens raisonnables. Pour qui pensez-vous qu'il travaille ?

Andrew s'était apprêté à répondre quand Brooke l'avait coupé. Elle avait du caractère. Trop peut être. En tout ils se trouvait maintenant dans une situation facheuse.

- Hum... Laissez nous finir commissaire... Nous ne l'avons pas engagé, c'est un agent du gouvernement américain, ce même gouvernement à qui appartient la découverte.

Avait il fait une erreur? Peut être, mais il ne voyait pas comment ce sortir de cette situation autrement qu'en disant la vérité.

Gros plan sur les yeux habituellement vides d'expression du commissaire dans lesquels passent un flash de colère :

- Un agent gouvernemental ? De quel service ?

Plan américain sur le commissaire qui a agrippé un bord du bureau, ses doigts fins sont crispés. La caméra passe aux deux docteurs qui comprennent que de leur prochaine réponse peut dépendre beaucoup de choses...

- Je suis egyptologue pas espion...

Andrew commencait à en avoir assez de tout ceci et cela avait put se sentir dans son ton. Son caractère l'emportait sur sa perception de la situation.

- Maintenant que tout ceci est réglé nous apprécierions miss Jefferson et moi même de pouvoir retourner à nos travaux.

Le commissaire ignore complètement la demande d'Andrew de retourner à leurs travaux et tourne son attention vers Brooke.

- Et vous, Signorina ? Etes vous au courant ? Vous a-t-il dit pour quel service il travaillait ?

Gros plan sur le visage de Brooke rendue nerveuse par l'insistence de cet homme et la cruauté qui suinte de son expression.

[Jet de Mental 10
Seuil 17 pour se souvenir de l'inscription sur le badge de James Ford]

Jet de mental

Le membre Brooke Jefferson a effectué l’action suivante : Lancer de dés

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Gros plan sur l'oeil de Brooke qui s'écarquille suivi d'un flash-back un peu flou où l'on voit James Ford montrer son badge à Brooke devant sa porte d'hôtel. Le badge est montré ensuite en gros plan, les initiales U.S.S.S. y figurant clairement.

Brooke ouvrit la bouche pour répondre, mais hésita un instant. Que voulait cet homme ? Pourquoi posait-il autant de questions ? L'archéologue aurait aimé mentir, mais le commissaire était tellement impressionnant qu'elle ne put s'empecher d'avouer :

"Je me rappelle quand il m'a montré son badge de L'USSS..."

Brooke déglutit et regarda avec inquiètude son collegue. Est-ce qu'elle avait fait le bon choix de lui dire tout ça ?

Le commissaire plisse les yeux tandis que la colère s'empare de ses traits.

- L'U.S.S.S. vous dites ?

Il tourne la tête vers la porte et aboie sur un ton dictatoriale :

- Capitano !

Trois militaires armés de fusils mitrailleurs beretta entrent dans la pièce.

- Docteurs, votre autorisation d'étudier la châsse est levée jusqu'à nouvel ordre, ainsi que votre droit de visite. Je vais devoir vous demander de quitter ces lieux. Ces messieurs vont vous raccompagner. Vous vous rendrez dans votre hôtel où vous resterez jusqu'à nouvel ordre, est-ce bien clair ?

La caméra passe sur les visages effarés de Brooke et d'Andrew avec une musique de suspense en fond suivit du générique de fin d'épisode.