Adrien esquisse un sourire avant de se lever à son tour.
- Bonne nuit John, lui dit-il en lui serrant la main.
Il s’en va ensuite rejoindre sa chambre, laissant Connelly seul dans le bar de l’hôtel et saluant au passage le barman. Même s’il a faim, l’aventurier est trop fatigué et préoccupé pour avaler quoi que ce soit. Adrien monte l’escalier pour trouver un sommeil bien mérité, puis l’image s’estompe sur un dernier plan du colis que l’aventurier porte en bandoulière...
* * *
...Nous voilà à la tombée de la nuit alors que la caméra survole les toits d’un quartier d’Istanbul avant de se rapprocher d’une fenêtre dont émane une faible lumière. C’est dans une chambre étriquée et on ne peut plus sobre qu’à la lueur d’une bougie réapparaît Adrien. Il n’a donc pas encore trouvé le sommeil.
Assis face à une petite table des plus vétustes, il est en train de nettoyer le revolver qu’il a emprunté au truand qui s'est fait passer pour Stern. Il s’agit d’un vieux Smith & Wesson. L’aventurier s’assure que chaque chambre du barillet est convenablement décrassée puis recharge l’arme. Il se lève pour aller jusqu’à son lit où il glisse le calibre sous son chapeau qu’il a posé là.
L'Irlandais saisit alors un livre,
le Faucon de Malte, pour le jeter dans sa valise qui, ouverte, est négligemment posée au sol. Pas plus tard que demain, il mettra en œuvre une idée tout droit sortie ce roman.
Adrien se penche sur la chandelle et en souffle la flamme. Plongé dans l’obscurité, il se pose devant la fenêtre de sa chambre. Tandis qu’on le voit déboutonner sa chemise, la caméra quitte la pièce comme elle était entrée, reculant petit à petit pour rejoindre les toits de la ville. L’aventurier finit par disparaître du champ au moment où la caméra bifurque pour s’élever dans le ciel et terminer son mouvement sur un plan fixe : la lune éclairant une douce nuit d'automne.
===== Fin de la Scène =====